Evasion

Il faisait beau hier et doux aussi, à partir de 10h, nous aurions presque cru que le printemps était arrivé!
Entre jardinage et bricolage, particulièrement stressant, une plinthe cacao en bas d’un mur blanc , blanc, blanc, où le moindre coup de pinceau en trop devient une bavure hideuse, j’avais besoin d’évasion!!
Le Canigou encore bien enneigé nous faisait de l’oeil. Nous avons filé à ses pieds, attrapé au vol ou presque un sandwich, (vous savez, de ceux qu’il ne faut surtout pas manger mais qui sont parfois néanmoins délicieux!) puis repris quelque altitude pour admirer une magnifique vue d’ensemble. Les couleurs changent imperceptiblement le long de la vallée de la Tet, le bois des saules tourne à l’orange et celui des aulnes au cramoisi, ça bourgeonne imperceptiblement ici ou là.

Cependant en altitude, l’hiver règne toujours en maître, avec 12° ou non, la carline commune brille au soleil mais ce ne  sont que ses fleurs sèches  de l’année passée. Un magnifique églantier dont je reviendrai chercher des boutures (fatale erreur, je n’avais pas l’indispensable sécateur dans la boîte à gants!), nous offrait de magnifiques cynorhodons  tellement charnus et  pourprés, qu’ils n’ont du probablement  leur survie qu’à la rareté de la gent ailée à cette altitude!
De retour vers le désherbage indispensable de mes chères plate-bandes, au soleil pour une fois et sans trop de vent, nous nous sommes arrêtés en chemin pour découvrir une toute nouvelle pépinière aux portes du Conflent et nommée de même d’ailleurs! Acceuil très chaleureux, tenue et propreté impécable, des plantes variées et en bonne santé, rien que du positif!
Nous avons même déniché, nous qui sommes si bien pourvus, un intrigant petit rosier couvre-sol semi-persistant qui serait un ‘Nozomi’ sans en être un, puisque remontant, peut-être ‘Bingo’, sa floraison nous le dira!
Et rareté à présent une aubépine blanche, celle de notre enfance, la monogyne précisément ou épine blanche. Menacée de trépas en raison du feu bactérien, il y a une dizaine d’années, elle réapparait en pépinière après sévère sélection des sujets les plus résistants!
De toutes façons, la plus vieille épine blanche de France aurait près de mille ans, alors tous les espoirs sont permis…pour la nôtre! J’attends avec impatience  sa première floraison et ses senteurs de miel qui embaument encore ma mémoire!

Published in: on février 21, 2010 at 9:13  Comments (2)  
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